Casetta Bianca (2015) – Art Park
Texte à propos de la « Casetta bianca » et du parc de sculptures d’Egidio Marzona. Villa di Verzegnis. 2018
Longtemps avant la réalisation et l’installation de la sculpture – pièce lumineuse, translucide et diaphane accordée aux sommets des montagnes-de Villa di Verzegnis s’est posée la question de son double opaque et noir. A l’origine de ces réalisations, la lecture supposée d’un texte sur l’invisibilité : deux frères engagés dans une quête, l’un dans la profondeur et l’obscurité des ténèbres, l’autre dans l’éblouissement de la lumière. Malgré les nombreuses recherches d’amis lecteurs, bibliophiles et bibliothécaires je n’ai pu retrouver le texte supposé être à l’origine de ces réalisations.
Peut-être que la construction mentale de cette association (invisibilité noire/blanche, apparition ici du féminin) se trouve être celle d’un rêve.
Peut-être que les choses sont là tout en étant objectivement autres.
Et puisqu’il s’agissait de disparition et d’invisibilité n’y aurait-il pas une logique à ce que les formes soient en capacité d’être peut-être ceci ou en capacité d’être peut-être cela, présentes dans une absence à elles mêmes? Dans une incertitude du touché de l’oeil?
Le titre de la sculpture: Casetta bianca empreinte les mots d’une vieille femme descendue de la montagne, passant par là et faisant référence peut-être aux baraquements construits sur le terrain après le tremblement de terre de 1976.
Là nous voilà avec la présence de la Casetta bianca et sa Black sister.
Je ne peux terminer cette réflexion sur la forme et dans le contexte de ces évènements d’Art Park Music qui explore les connections entre poésie sonore, art contemporain et musique sans évoquer Partita, chambre d’écho qui convoque à la fois les variations de densité lumineuses, et colorées dans un mouvement permanent, “comme l’air dans l’air et la mer dans la mer”. Toutes les œuvres du parc de sculptures présentent une forme extrêmement écrite. La structure la plus symbolique de l’ensemble étant peut-être la sublimissime pièce de Richard Nonas étant à la fois ceci et cela).
– Vincent Péraro
[Testo scritto dall’artista Vincent Péraro per MAP FVG]
Ph. © Vincent Péraro – Eva Basso